Chercheuse:
Annie Bérubé est professeure au département de psychoéducation et de psychologie de l’Université du Québec en Outaouais.
Elle s’intéresse particulièrement à l’implication des parents dans les différentes sphères de la vie de leur enfant.
Elle travaille notamment à comprendre quels sont les mécanismes qui contribuent à la négligence auprès des enfants.
L’expertise d’Annie Bérubé en implication familiale, combinée à ses connaissances en évaluation de programmes lui ont valu de coordonner des projets de recherche financés par des instances fédérales, provinciales et locales. Ses travaux sur la sensibilité des parents envers leur enfants et les effets d’un passé de maltraitance ont mené à des publications scientifiques d’importance.
Ses recherches auprès des familles en contexte de négligence lui ont permis de travailler avec les services sociaux, les organismes communautaires et les familles.
Description :
Depuis plus de quinze ans, une attention et des ressources récurrentes sont dédiées à la négligence envers les enfants du Québec. Cette problématique est inscrite dans diverses politiques et plans d’action toujours d’actualité. Plusieurs formations et outils ont été développés et ils sont diffusés dans plusieurs régions afin de répondre aux besoins des enfants. La présente recherche fait état des services offerts aux familles en contexte de négligence au Québec. Des entrevues ont été réalisées auprès de 60 intervenants provenant de 22 établissements de la province. Les résultats indiquent plusieurs nuances dans la façon de percevoir la négligence et ses approches. Le partenariat se vit parfois difficilement autant avec les services offerts par le CISSS, que ceux des autres organismes. L’infrastructure en place pour soutenir les programmes représente parfois des défis pour l’intervention, ainsi que pour la participation des familles. Cependant, tous reconnaissent les grands besoins de services de la clientèle. Les retombées perçues sont nombreuses, à la fois pour les familles, pour les intervenants et pour les partenaires. En conclusion, bien que la problématique soit connue et que des mécanismes soient en place pour soutenir une meilleure compréhension du monde de la négligence, un travail demeure nécessaire afin d’assurer une intervention adaptée à la réalité des enfants et de leur famille.